La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Une dysfonction du système immunitaire y entraine des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives, cognitives, visuelles ou encore sphinctériennes (le plus souvent urinaires et intestinales).
A plus ou moins long terme, ces troubles peuvent progresser vers un handicap irréversible. Et si les traitements actuels permettent de réduire les poussées et améliorent la qualité de vie des patients, ils ont le plus souvent une efficacité insuffisante pour empêcher la progression du handicap à moyen terme.
Les signes observés au début de la maladie varient selon l’emplacement des lésions dans le cerveau ou dans la moelle épinière : troubles moteurs, fourmillements, troubles de l’équilibre, troubles visuels ou urinaires… Ils sont souvent transitoires.
Dans 85% des cas, la sclérose en plaques débute par une forme à poussées. L’évolution et l’expression de la maladie sont extrêmement imprévisibles.
Incidence
Les résultats d’incidence sont présentés pour les années n-5, soit 2015 et antérieures, délai jugé nécessaire pour obtenir des estimations fiables en raison de délai diagnostique parfois long après les tout premiers symptômes. Les données ont été extraites au 01/01/2021.
Evolution de l’incidence
Incidence globale standardisée sur la population française 2006
Fig 1. Evolution du taux d’incidence standardisée*(10-5 habitants) par année
Incidence spécifique
Fig 2. Evolution du taux d’incidence standardisée*(10-5 habitants) sur l’âge et le sexe par année
Depuis 15 ans de nombreux progrès ont été réalisés dans la connaissance et la prise en charge de la SEP.
De nouveaux traitements permettent aujourd’hui de ralentir l’évolution de la maladie grâce à une recherche active en France, et, en parallèle les professionnels de santé ont pris conscience qu’il était essentiel d’accompagner les malades dans leur vie quotidienne, prenant en charge leurs symptômes et en les aidant sur le plan social.
Des consultations multidisciplinaires, une organisation en réseaux et un accès au soin individualisé à proximité du domicile sont aujourd’hui proposés aux malades.
Le ratio femmes / hommes était de 2,56.
La classe d’âge la plus représentée au moment des dernières nouvelles était la classe 60 ans ou +.
Au 1er janvier 2015, les formes cliniques des cas prévalents se répartissaient ainsi :
– Syndromes cliniquement isolés : 14,3%
– SEP récurrente-rémittente : 45,2%
– SEP primaires progressives : 12,8%
– SEP secondairement progressives : 27,7%.
Le dernier niveau d’invalidité était égal ou supérieur à 6 (nécessité d’une aide à la marche) chez 24,5% des cas prévalents.